Le CMR et la tradition équine
15 octobre 2008
Par: Élof Donovan Huppé (24168)
L’équitation, quel noble et gracieux sport. Depuis des temps immémoriaux, l’utilisation des chevaux a structuré le développement des sociétés, et l’emploi de la cavalerie sur les champs de batailles a modifié l’évolution de la guerre jusqu’aux temps modernes. En ce qui concerne le Canada, l’utilisation de ces équidés est incontestable, comme nous rappelle l’histoire de la Guerre de Boers et de la Première Guerre mondiale.
Il fut un temps où, comme à l’École militaire de Saint-Cyr en France ou comme à l’Académie militaire de Sandhurst en Grande-Bretagne, le Collège militaire royal du Canada disposait de ses propres écuries pour les exercices équestres, qui, nous devons le souligner, faisaient partie des plus raffinées du pays!
Élof Huppé & Gandalf, arborant les couleurs du Collège militaire royal du Canada
Tout comme le sport et l’entraînement physique, l’équitation était à l’époque considérée comme une matière essentielle à la formation des futurs officiers du pays. Provenant de la grande tradition britannique, l’enseignement des techniques de cavalerie a été implanté au Collège afin de donner aux élèves-officiers ce niveau de professionnalisme que chaque école militaire du Commonwealth se devait de posséder.
Outre les questions de formations professionnelles, l’équitation, pratiquée selon la rigueur de la précision militaire, se marie parfaitement avec les cérémonies et les grandes parades, comme il fut jadis au Collège. La présence de ces cavaliers montés sur de musclés destriers dans leurs beaux habits rouges, et arborant fièrement les couleurs de leur institution conférait ce charme nostalgique propre à toutes forces armées professionnelles de l’époque. Celle-ci rehaussait catégoriquement l’apparence, la renommée et surtout le professionnalisme du Collège militaire royal du Canada.
Plusieurs trouvent malheureux qu’aujourd’hui son exercice soit complètement disparu des traditions de cette institution. En effet, plus le moindre cheval n’apparaît lors des grandes occasions comme la Cérémonie du Crépuscule, où la présence de quelques cavaliers chargeant l’ennemi rehausserait certainement la qualité de l’évènement. Cet art, qui a si grandement participé au développement de ce pays, aura toujours sa place au Collège militaire, tout comme la dépouille de Casey, la légendaire monture du Général MacDonnell, qui est enterrée à proximité de la maison du Commandant.