12603 Le Colonel Pion s’est enrôlé dans les Forces canadiennes en 1975. Il complète ses études universitaires au Collège militaire royal du Canada à Kingston en 1980, où il obtient un diplôme en génie mécanique. Il complète sa formation d’ingénieur aérospatial en 1981 et, la même année, il est muté à la Base des Forces canadiennes de Bagotville, où il est responsable de l’entretien des appareils CF-101 Voodoo, en plus d’être chargé des préparatifs de soutien aux opérations du CF-18. De 1984 à 1986, il poursuit des études supérieures au Cranfield Institute of Technology en Angleterre, où il complète une maîtrise en science aérodynamique. Il est par la suite assigné au QG de la Défense nationale à Ottawa en tant que spécialiste en dynamique de vols au sein du Groupe d’ingénierie et de soutien aérospatial. Promu au grade de major en 1989, il est muté au QG de la Division aérienne du Canada à Lahr en Allemagne, où il assume les responsabilités d’officier d’état-major – génie et maintenance d’aéronefs. En 1991, il est assigné au poste de Commandant-adjoint du 1er Escadron de maintenance (Air) à Baden-Soellingen. En 1994, il gradue du Collège de commandement et d’état-major des Forces canadiennes et est promu au grade de lieutenant-colonel. La même année, il se joint à l’organisation du Directeur général des renseignements militaires au QGDN en tant que chef de la Section des renseignements techniques. En 1996, le Colonel Pion est chargé de la gestion de la flotte des chasseurs CF-18 au sein de l’équipe du Directeur général – Gestion du programme d’équipement aérospatial. En 1999, il assume le poste d’Officier de liaison et Commandant du détachement des Forces canadiennes à l’Agence spatiale canadienne de St-Hubert. Le 1er juillet 2000, il est promu au grade de colonel et est muté au QG de la 1ère Division aérienne du Canada à Winnipeg où il assume les fonctions de Directeur A4-Maintenance des aéronefs. En juillet 2003, le Colonel Pion est muté au QGDN, où il assume les fonctions de Directeur-Gestion du programme d’équipement aérospatial (maritime).
En janvier 2008, le Colonel Pion est nommé au poste de Commandant du Collège militaire royal de Saint-Jean.
Par: E3361 Victoria Edwards
E-Veritas : Pourriez-vous décrire votre cours de recrue par rapport à ce qui arrive maintenant au CMR de St-Jean.
Colonel Pion : J’ai fait mon cours de recrue au CMR du Canada à Kingston après avoir complété la première année du programme d’études collégiales québécois (CEGEP) à St Hyacinthe, QC et le Programme de formation des officiers à Borden, ON. Le cours à Kingston était dispensé sur une période de six semaines, culminant avec la fin de semaine des anciens, contrairement au programme qui vient tout juste d’être complété au nouveau CMR de St-Jean, qui lui, dure quatre semaines. Pendant ce camp, les élève-officiers ont appris tout ce qu’ils ont besoin de savoir pour fonctionner dans leur nouvel environnement militaire, incluant la drill et la maîtrise de soi. Les élèves travaillaient sur leur entraînement physique, au développement de leurs aptitudes en leadership et à l’atteinte d’un bon niveau de compétence dans les deux langues officielles.
La course à obstacles a été cédulée juste avant la longue fin de semaine de la fête du travail afin d’offrir 2 ou 3 jours de répit au cours desquels parents et amis sont venus au Collège pour visiter les élève-officiers, le campus, la ville de St-Jean et la grande région de Montréal. Notez qu’avec l’institution d’un programme de deux ans, la course à obstacles a d’abord été effectuée le mercredi, 27 août par les élèves qui avaient complété leur année préparatoire et le Programme de formation des officiers. Ils ont été suivis par les officiers nouvellement arrivés (tant les élèves de l’année préparatoire que ceux de première année) qui ont effectué la course à obstacles le vendredi, le 29 août. J’ai assisté à cette course pour encourager les élèves et j’y ai rencontré beaucoup de parents et amis qui exprimaient jusqu’à quel point ils étaient fiers de ces jeunes Canadiens et de leur choix de carrière. La course était composée de douze obstacles et les équipes disposaient de huit minutes pour compléter chaque obstacle; on pouvait gagner des points supplémentaires en les parcourant plus d’une fois. Chaque équipe devait débuter et terminer la course en tant qu’équipe et ne pouvait laisser aucun de ses membres derrière. Certaines équipes ont adopté une stratégie de départ rapide, tandis que d’autres ont préparé leur plan d’attaque à l’avance. La course à obstacles est un bon moyen pour développer l’esprit d’équipe, la force de caractère et les compétences analytiques rapides requises pour être un leader accompli.
E-Veritas : Quel est votre opinion sur les étudiants qui se jouent des tours au CMR?
Colonel Pion : Je ne crois pas que de telles situations se soient produites, du moins jusqu’à maintenant. Mais, avec l’institution du programme de deux ans, je ne serais pas surpris que les étudiants de l’année préparatoire souhaitent impressionner leurs aînés de la première année. Je crois que se jouer des tours est un moyen pour les élèves de développer l’esprit d’équipe. Aussi longtemps qu’ils sont de bon goût, que personne ne se fait mal et qu’il n’y a aucun dommage matériel, j’encouragerai une telle pratique. Je me souviens de quelques classiques pendant mon séjour à Kingston. Je faisais partie de la dernière classe composée uniquement d’hommes au CMR du Canada et je me souviens que quelques semaines avant la parade de graduation, Bruce (la statue d’élève-officier de bronze) a été habillé en femme, comme une élève-officier vêtue de rouge. Un autre a été l’inondation de l’accès au terrain de parade une nuit précédant une parade de la Division des élève-officiers. Cependant, les élève-officiers n’ont pas réussi à faire annuler la parade et leurs bottes ont été usées à force de faire de la drill dans six pouces de neige.
Colonel Pion : Je fais bien les lits, le repassage des vêtements et je range bien les garde-robes. Ma collection de CDs et de disques vinyles est organisée par ordre alphabétique.
Faisant partie des 40 premiers élève-officiers francophones qui sont allés directement du CEGEP au CMR du Canada à Kingston pour suivre le programme de quatre ans, je suis rapidement devenu bilingue. J’encourage fortement les anglophones qui fréquentent le CMR de St-Jean à essayer de profiter pleinement de cette belle opportunité qui s’offre à eux pour développer leur niveau de bilinguisme.
E-Veritas : Quand vous étiez élève-officier, comment les élèves étaient-ils disciplinés ? Comment cela est-il comparable au présent ?
Colonel Pion : La punition principale pour de petites infractions était l’attribution de circuits, chacun équivalant à un tour de piste. Je faisais ces circuits comme quelque chose qui faisait partie de la routine. Quelquefois, les élève-officiers séniors nous entendaient parler et se raconter des blagues pendant qu’on courrait autour de la piste et d’autres tours de piste nous étaient décernés sur le champ. Maintenant, il n’y a plus de circuits. Les mesures que nous prenons à l’égard des infractions se font en utilisant le procès par voie sommaire, une approche plus formelle pour traiter les infractions des élève-officiers qui a été récemment modifiée afin d’offrir plus de flexibilité.
E-veritas : Depuis votre retour au CMR en tant que Commandant, certains aspects de la discipline des élève-officiers vous ont-ils préoccupés?
Colonel Pion : En général, je suis satisfait du niveau de discipline au Collège. La moyenne d’âge des élève-officiers au CMR de St-Jean est d’un peu plus de 17 ans. Comme l’âge légal pour consommer de l’alcool au Québec est 18 ans, la majorité des élèves sont mineurs et nous avons établi des règles strictes pour encadrer les activités sociales où il y a des boissons alcoolisées. Au mess, les élèves ont besoin de présenter des pièces d’identité pour acheter de l’alcool. J’ai l’intention de développer chez les cadets la capacité de socialiser de manière responsable, ce qui inclut les activités sociales où il n’y a pas d’alcool et de consommer de l’alcool de manière responsable.
E-Veritas : Quand vous étiez élève-officier au CMR, votre commandant était 4860 Général (ret) John AJG de Chastelain (RMC 1960). Que vous souvenez-vous de lui?
Colonel Pion : Général de Chastelain était mon commandant. Il est un grand leader que j’admire. Son travail pour le maintien de la paix en Irlande a contribué à la reconnaissance du Canada. Il parle avec éloquence dans les deux langues officielles et il est un gentleman qui s’est engagé activement auprès des élève-officiers. Il a démontré qu’il est important pour un leader d’être vu, d’être présent et de participer autant que possible aux activités des élèves
E-Veritas : Comment percevez-vous le changement au sein d’une institution riche sur le plan historique telle que l’est le CMR de St-Jean?
Colonel Pion : Le CMR de St-Jean est une institution qui a une longue histoire. Le Collège est situé sur le site du Fort St-Jean qui a été construit en 1666 et qui a été occupé par le Régiment de Carignan Sallière. Depuis, le fort a brûlé et a été reconstruit plusieurs fois; le site comprend des bâtiments de différentes époques. Il y a beaucoup d’histoire au Fort St-Jean, tant française, britannique que canadienne. Avant que nous ne creusions plus de deux pieds n’importe où sur le site, Patrimoine Canadien doit être consulté afin d’assurer la conservation de tout objet trouvé sur le site.
Le programme de niveau collégial de deux ans offert aux élève-officiers du CMR de Saint-Jean a été accrédité par le CEGEP St-Jean-sur-Richelieu et satisfait aux exigences d’obtention d’un diplôme de niveau du collégial (CEGEP). Par conséquent, la durée des semestres scolaires doit rencontrer les règlements prescrits par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) du Québec. Un semestre au CMR de Saint Jean s’étend donc sur une période légèrement plus longue qu’au CMR du Canada à Kingston. On doit mentionner que la deuxième année du programme de CEGEP dispensée au CMR de St-Jean équivaut au programme de première année au CMR du Canada à Kingston. Les élèves qui complètent ce programme à St-Jean iront directement en deuxième année au CMR du Canada.
E-Veritas : Est-ce que vous verriez d’un bon œil que le programme de l’Année d’initiation au leadership à l’intention des Autochtones (AILA) soit adapté pour le CMR de Saint-Jean?
Colonel Pion : AILA est un nouveau programme de sensibilisation des FC qui est très intéressant. Les candidats autochtones sélectionnés seront exposés à un environnement qui leur permettra d’entreprendre des études universitaires, d’acquérir des compétences militaires, de développer des aptitudes au leadership et de participer à des sports. Ce programme favorise le leadership et la croissance personnelle dans un environnement d’apprentissage stimulant et positif et offre à des Autochtones la possibilité de servir le Canada à titre de leader, potentiellement au sein des Forces canadiennes (FC). Le programme de formation d’un an est offert au CMR du Canada à Kingston. Le premier groupe de 21 candidats a débuté la formation au mois d’août de cette année. Nous examinons actuellement la possibilité d’offrir le programme AILA au CMR de St-Jean.
E-Veritas : Pourriez-vous nous parler des différentes divisions du CMR de St-Jean?
Colonel Pion : Le CMR de St-Jean est une unité de l’Académie canadienne de la Défense (ACD) qui inclut plusieurs divisions. En plus de la Division des études sous le leadership de 10966 LGen. (ret) Michel JO Maisonneuve (CMR 1976) en tant que Directeur des études et la Division des élève-officiers sous le leadership de 13302 Commandant Bruno JA Castonguay (CMR 1982) comme directeur des élève-officiers, trois autres divisions sont sous mon commandement. Celles-ci sont le Centre de perfectionnement professionnel des militaires du rang (CPPMR) dirigé par l’Adjuc Kevin West, l’École de perfectionnement en gestion des Forces canadiennes (ÉPGFC) sous le leadership de 12021 Major Alain Boisvert (CMR 1979) et la Division des Services sous la direction de 13105 Major Daniel JAD Ferland (RMC 1981). LCol Marcel Chevarie est le CmdtA et le CEM qui dirige toutes les fonctions de l’état-major et le Sergent-Major du Collège est l’Adjuc Serge Beaudoin.
E-Veritas : Avez-vous joué dans une équipe du RMC/CMR/ étiez vous admirateur d’une équipe sportive du RMC/CMR?
Colonel Pion : Bien que je n’aie joué au sein d’aucune équipe, j’ai joué des sports intra-muros, ce qui donne l’opportunité de jouer une grande variété de sports. J’ai joué au water-polo, au hockey, au basket-ball et au volley-ball. Ces jours-ci, je préfère le tennis. En raison d’une petite population d’élèves au CMR de St-Jean (moins de 200), nous avons une capacité limitée à mettre sur pied des équipes sportives. Pour nous représenter, nous avons actuellement des équipes de taekwondo, d’escrime et de course à pied. Conséquemment, nous avons un accord qui permet aux élèves qui ont des habiletés de haut niveau dans d’autres sports de joindre les équipes du CEGEP de St-Jean-sur-Richelieu. Je prévois assister à autant d’événements sportifs que je peux et ne jamais manquer les finales des intra-muros.
E-Veritas : La cuisine régionale québécoise est un aspect charmant de la vie au CMR de St-Jean. Avez-vous des mets favoris?
Colonel Pion : On retrouve une grande variété de restaurants, boulangeries locales et fromageries dans la région. Mais une des expériences culturelles auxquelles nous exposons les élève-officiers qui viennent de partout à travers le Canada est une sortie à la cabane à sucre au printemps. On y sert des mets traditionnels, parmi lesquels on retrouve des omelettes, des fèves au lard, du jambon, des crêpes dans le sirop d’érable et bien sûr, la tire d’érable (du sirop d’érable chaud et épaissi servi sur la neige). Mon désert préféré du menu de la cabane à sucre est le pouding chômeur (un gâteau cuit dans le sirop d’érable).
E-Veritas : Depuis que vous êtes revenu au CMR de St-Jean, quels ont été les activités spéciales que vous avez appréciées le plus?
Colonel Pion : Ce serait le bal d’inauguration officielle et la cérémonie d’inauguration à la fin de mai cette année. La cérémonie a coïncidé avec la parade de fin d’année des élèves de l’année préparatoire qui a été présidé par la Gouverneure générale. Elle a observé les troupes et est restée après la cérémonie pour parler aux élève-officiers et à leurs parents. J’ai également apprécié la fierté de regarder la parade de la vieille brigade.
J’ai apprécié aussi la première parade à laquelle je me suis adressé aux élève-officiers en août. C’était un jeudi soir à 19h30. Nous avions une vue splendide : 40-45 montgolfières du Festival des montgolfières de St-Jean flottaient au-dessus de nous. C’était un soir paisible; le soleil se couchait sur la rivière Richelieu. Étant situé sur les rives du Richelieu, le site du CMR de St-Jean est calme et ressemble à un parc.
J’apprécie les activités sociales au Vieux Mess. J’ai particulièrement hâte à la fin de semaine des anciens qui aura lieu à la fin septembre et à la dégustation de vins et fromages et aux soupers organisés au Vieux Mess.
E-Veritas : Quels sont vos souvenirs de la vie sociale des élève-officiers lorsque vous étiez étudiants?
Colonel Pion : On m’avait trouvé quelqu’un pour m’accompagner au bal après le camp de recrue. Malheureusement, elle était la petite amie d’un élève-officier sénior. Au CMR du Canada, chaque escadron était jumelé avec un étage des résidences des autres universités de Kingston. Beaucoup d’élèves ont fréquenté, puis se sont mariés avec des infirmières de l’Hôpital Général de Kingston. C’est un peu différent ici puisque la plupart des étudiants du CEGEP de St-Jean- sur-Richelieu son originaires de la région. Au printemps prochain, un nouveau mess pour les élève-officiers offrira aux élèves plus d’occasions de participer à des activités sociales.
E-Veritas : Avez-vous des conseils pratiques à partager ?
Colonel Pion: Lorsque j’étais élève-officier, j’utilisais du ruban pour attacher mon chapeau à ma tête. Bien que cela ait bien fonctionné, je crois que cela a été en partie la raison pour laquelle j’ai perdu mes cheveux.
E-Veritas : Avez-vous des histoires de fantôme du/des collège (s) militaire(s) ?
Colonel Pion : Une fois, un ami et moi avons hanté un bon ami qui revenait tout juste de voir le film d’horreur L’Exorciste. Nous lui avons joué un bon tour : nous nous sommes cachés sous son lit et l’avons secoué, nous avons allumé et éteint les lumières rapidement. Il a eu vraiment peur pendant un moment. Mais je ne connais pas de vraies histoires de fantômes.
12603 Colonel Francois Pion (RMC 1980) joined the Canadian Forces in 1975. He graduated from the Royal Military College of Canada in 1980 with a Mechanical Engineering degree, and completed his Aerospace Engineering training the following year. In 1981, he was posted to Canadian Forces Base Bagotville, where he served as a Maintenance Officer on the CF-101 Voodoo aircraft, and as the support coordinator for the introduction into service of the CF-18 aircraft. From 1984 to 1986, he pursued post graduate studies at the Cranfield Institute of Technology in the UK, where he completed a Master of Science degree in Aerodynamics. Shortly after, he was posted to the National Defence HQ in Ottawa as a flight dynamics specialist within the organization of the Director Aerospace Support and Engineering. Promoted to the rank of major in 1989, he was posted to the Canadian Air Division HQ in Lahr, Germany, as Staff Officer – Aircraft Engineering and Maintenance. In 1991, he moved to Baden Soellingen, where he was appointed Deputy Commanding Officer of 1 Air Maintenance Squadron. In 1994, following his graduation from the Canadian Forces Command and Staff College, he was promoted to the rank of Lieutenant Colonel. He joined the Director General Intelligence organization at the National Defence Headquarters as a Section Head within the Technical Intelligence Branch. In 1996, he was appointed the CF-18 Weapon System Support Manager within the organization of the Director General – Aerospace Equipment Program Management. In 1999, he was appointed Defence Liaison and Commanding Officer of the Canadian Forces Detachment at the Canadian Space Agency in St-Hubert. On the 1st of July 2000, Colonel Pion was promoted to his current rank and posted to 1 Canadian Air Division HQ in Winnipeg, where he assumed the responsibilities of Director A4-Maint. In July 2003, he was posted to NDHQ and assumed the responsibilities of Director Aerospace Equipment Program Management (Maritime). In January 2008, he was appointed Commandant of the Royal Military College Saint-Jean.
E-Veritas: Describe your recruit orientation in comparison to what is now happening at RMC St-Jean.
Col Pion: I did my recruit orientation at RMC of Canada in Kingston after having completed the first year of the Quebec college education program (CEGEP) in St Hyacinthe, QC and the Basic Officer Training Program in Borden, ON. The orientation in Kingston was conducted over a six-week period culminating with the Ex Cadet weekend, as opposed to the four-week program that was just completed at the new RMC St-Jean. During this camp, the officer cadets learned all they need to know to function in their new military environment, including drill as well as self-discipline. The cadets worked on their physical conditioning, and at developing their leadership skills as well as reaching a good level of competence in both official languages.
The obstacle course was scheduled before the Labour Day long weekend to allow 2 or 3 days of respite during which many parents and friends came to the College to visit the officer cadets, tour the campus, the town of St-Jean and the greater Montreal area. Note that with the institution of a two-year program, the obstacle course was first run by the returning cadets who had completed their preparatory year and their basic officer training qualification on Wednesday Aug 27th. They were followed by the newly arrived cadets (both preps and first year) who ran the obstacle course on Friday Aug 29th. I was at the obstacle course to cheer the cadets, and met a lot of parents, family members and friends who expressed how proud they were of those young Canadians and their career choice. The course consisted of 12 obstacles and teams had 8 minutes to overcome each obstacle and could earn bonus points by going over the obstacles more than once. Each team had to start and finish as a team and could not leave a member behind. Some teams adopted a quick start brute force method while others prepared their plan of attack ahead. The obstacle course is a good means to testing developing the team spirit, the character strength and quick analytical skills required to be successful leaders. .
E-Veritas: What is your view on skylarks at RMC?
Col Pion: I am not aware of any skylarks at RMC Saint-Jean yet; but I would not be surprised that with the institution of the two-year program, prep students might wish to impress their first-year seniors. I view skylarks as means to the cadets to develop a team spirit. As long as they are in good taste, no one gets hurt and there is no damage to property, I will encourage such practice. I remember a few classic ones during my stay in Kingston. I was a member of the last full male class at RMC of Canada, and remember that Bruce (the bronze cadet statue) was dressed as a lady cadet in scarlet a few weeks preceding the Grad parade. Another one was the flooding of the critical access to the parade square the freezing night prior to a DCdts parade. However, the cadets didn’t succeed in having the parade cancelled, and their boots were destroyed from doing drill in 6 inches of crusted snow.
E-Veritas: What skills did you learn at RMC/CMR that have since been of great value to you?
Col. Pion: I remain good at making beds, ironing clothing, and arranging closets. My collection of CDs and records is organized in alphabetical order.
As one of the first 40 francophone officer cadets who went directly from CEGEP to RMC of Canada in Kingston for the four year program, I quickly became fluently bilingual. I highly encourage Anglophones attending RMC St-Jean to try and benefit fully from this golden opportunity they are given to develop their level of bilingualism.
E-Veritas: When you were a cadet, how were cadets disciplined? How does it compare to the present?
Col Pion: The main punishment for small infractions was the awarding of circles, each one equating to running once around the oval track. I took circles in stride. Sometimes, the senior cadets would hear us talking and telling jokes when we ran around the track and a few more circles were awarded on the spot. Now, there are no more circles. We deal with infractions in a more formal way using the summary trial approach, which was recently modified to provide more flexibility to deal with cadet infractions.
E-Veritas: Have you found yourself concerned with any aspects of cadet discipline since returning as Commandant?
Col Pion: Generally, I have been pleased with the level of discipline at the College. The average age of our cadets at RMC St-Jean is just over 17 years old. Since the legal drinking age in Quebec is 18, the majority of cadets are underage, and we have established strict rules when it comes to social activities at which alcoholic beverages are available. In the mess, the cadets are carded in order to purchase alcohol. I intend to develop in cadets the ability to socialize responsibly, including social activities which don’t involve alcohol and responsible alcohol consumption.
E-Veritas: When you were a cadet at RMC, your commandant was 4860 General (Ret’d) John AJG de Chastelain (RMC 1960). What do you recall about him?
Col Pion: General de Chastelain was my commandant. He is a great leader that I admire. He put Canada on the map for his peacekeeping work in Ireland. He speaks eloquently in both official languages and he is a gentleman who demonstrated active engagement with cadets. He showed that it is important for a leader to be seen, to be present, and to participate in cadet events as much as possible.
E-Veritas: How do you feel about change in such a storied institution as RMC Saint-Jean?
Col Pion: RMC Saint-Jean is a storied institution. The College is located on the site of Fort St-Jean which was first built in 1666 and occupied by the Régiment de Carignan Sallière. Since the fort burned down and was reconstructed a number of times; the site features a few buildings of different eras. There is a lot of history in Fort Saint-Jean: French, British and Canadian. Before we dig anymore than two feet anywhere on this site, Heritage Canada must be consulted to ensure any artefacts found are protected.
The two-year college level program offered to officer-cadets at RMC Saint-Jean was accredited via the CEGEP Saint Jean sur Richelieu, and meets the requirements for awarding a college-level (CEGEP) diploma. Consequently, the duration of the academic terms must meet the regulations prescribed by the Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) of Québec. As a result, a term at RMC Saint-Jean spans a slightly longer period than RMC of Canada in Kingston. It must be noted that the second year of the CEGEP program provided at RMC St-Jean is equivalent to the first year program at RMC of Canada and Kingston. The cadets who complete that program in St-Jean will go directly into second year at RMC of Canada.
E-Veritas: Would you like to see the Aboriginal Leadership Opportunity Year (ALOY) program adapted for RMC Saint-Jean?
Col Pion: ALOY is a new and exciting CF outreach program which will expose selected Aboriginal candidates to an environment where they will have opportunities to undertake academic education, acquire military skills, develop leadership abilities and engage in athletics. The program seeks to foster leadership and personal growth in a supportive and challenging learning environment, and provide Aboriginal individuals the opportunity to serve Canada in a leadership role, potentially, but not necessarily, through employment in the CF. The one year training program is offered at the Royal Military College of Canada in Kingston. The first group of 21 candidates commenced training in August of this year. An ALOY program is also being considered for RMC St-Jean.
E-Veritas: Would you comment on the various divisions of RMC Saint-Jean?
Col Pion: RMC Saint-Jean, a unit of the Canadian Defence Academy (CDA), includes several Divisions. In addition to the Academic Division under the leadership of 10966 LGen. (Retd) Michel JO Maisonneuve (RMC 1976) as Director of Studies, and the OCdt Division under the leadership of 13302 Major Bruno JA Castonguay (CMR 1982) as DCdts, three other Divisions report to me. Those are the Non-Commissioned Member Professional Development Centre (NCMPDC) led by CWO Kevin West, the Canadian Forces Management and Development School (CFMDS) led by 12021 Major Alain Boisvert (CMR 1979) and the Services Division under the direction of 13105 Major Daniel JAD Ferland (RMC 1981). LCol Marcel Chevarie is the DCmdt and COS who directs all corporate level functions and the College Sergeant-Major is CWO Serge Beaudoin.
E-Veritas: Did you play on a RMC/CMR team/were you a fan of any RMC/CMR sport teams?
Col Pion: Although I didn’t play on any rep teams, I played intramurals; a great opportunity to play in a wide variety of sports. I played water polo, hockey, basketball, and volleyball. These days, I prefer tennis. Due to the smaller cadet population (less than 200) at RMC Saint-Jean, we have a more limited capacity to develop rep teams, which currently consist of taekwondo, fencing and X Country running. Consequently, we have an agreement that allows cadets with high level skills in other sports to join the existing rep teams at CEGEP Saint-Jean sur Richelieu. I plan to attend as many sport events as possible and never miss intramural finals.
E-Veritas: The regional foods of Québec are a delicious part of the RMC Saint-Jean experience. Do you have any favourites?
Col Pion: There is a large and wide variety of restaurants, local bakery and cheese factories in the area. But one of the cultural experience we expose the cadets from all parts of Canada is an outing to the sugar bush in the spring time where traditional meals are served, featuring omelettes, baked beans, ham, crepes (pancakes) in maple syrup and of course, the famous maple toffee (hot and thickened maple syrup served on the snow).
My favourite desert from the sugar bush menu is the pudding chomeur (cake cooked in maple syrup).
E-Veritas: Since you have been back at RMC Saint-Jean, what have been your favourite special events?
Col Pion: It would be the official inauguration ball and inauguration ceremony at the end of May this year. The ceremony coincided with the end of year parade for the Preps that was presided by the Governor General. She reviewed the troops and stayed after the ceremony to speak to the officer cadets and their parents. I also enjoyed the pride of watching the old brigade parade.
I also enjoyed the first parade at which I spoke to the arriving officer-cadets in August. This was on a Thursday evening at 7:30 p.m.. We had a fantastic view of 40-45 balloons floating over head from the Saint-Jean annual balloon festival. It was a quiet evening; the sun was setting over the Richelieu River. The RMC Saint-Jean site by Richelieu River feels quiet, and park-like.
I enjoy social events at the Vieux Mess. I am particularly looking forward to ex-cadet weekend coming up at the end of September, and to the annual wine and cheese and mess dinner events.
E-Veritas: What do you recall about social aspects of cadet life?
Col Pion: I was fixed up with a beautiful date at the ball after recruit camp. Unfortunately, she was the girlfriend of a senior cadet. At RMC, each squadron was matched with a floor of other Kingston universities’ residences. Many cadets dated and eventually married nurses from the Kingston General Hospital. It is a little different here, as the students from CEGEP Saint-Jean-sur-Richelieu are mostly from the area. Next spring, a new officer cadet’s mess should offer more opportunities for social activities.
E-Veritas: Do you have any practical tips to share?
Colonel Pion. As a cadet, I used tape to attach my hat to my head. Although it worked, I believe it has been partly the reason for my hair loss.
E-Veritas: Do you have any ghost stories from the military college(s)?
Col. Pion: A friend and I once haunted a good friend who had just returned from viewing the horror film The Exorcist. We played tricks on him: hid under and shook his bed, flicked the lights on and off. He was pretty scared for a moment. But I don’t know of any real ghost stories.