OCdts. On Parade

10966 lieutenant-général (ret) J.O.Michel Maisonneuve, CMM, CSM, CD (CMR 1976) est le Directeur des Études du Collège militaire royal de Saint-Jean.

E-Veritas: Pourriez-vous décrire votre cours de recrue par rapport à ce qui arrive maintenant au CMR de St-Jean.

Lgén(ret) Maisonneuve: Je conserve de « chaleureux » souvenirs de mon camp d’orientation, qu’on appelait le camp de recrue à l’époque. Comme tous les anciens élofs vous le diront, mon camp d’orientation était plus « difficile » comparativement à ce qui se fait présentement au CMR Saint-Jean. Lorsque j’ai fait mon camp d’orientation, les élofs étaient sous une supervision beaucoup plus étroite, qui était assurée par les élofs séniors eux-mêmes. Le personnel militaire régulier n’était pas vraiment impliqué dans l’orientation, ce qui était à la fois une bonne et une mauvaise chose. En tant qu’élofs, on ne voyait pas souvent le commandant d’escadron de la force régulière, ni les sous-officiers supérieurs, à l’exception du drill staff. Il n’y avait qu’un capitaine par escadron.

E-Veritas: Quel est votre opinion sur les tours ou farces au CMR St-Jean?

Lgén(ret) Maisonneuve: Je n’ai rien contre le fait que les étudiants du CMR St-Jean jouent des tours, quoique je n’ai pas eu connaissance d’aucune situation du genre jusqu’à maintenant. Je crois que les tours ou les farces devraient respecter quelques principes de base, par exemple, ne pas causer de dommage physique. Dans l’éventualité ou cela causerait effectivement des dommages, les élofs devraient être en mesure de les réparer et devront le faire. Les farces devraient être de bon goût et ne pas être offensantes, ou perçues comme tel. Le plus important est que personne ne se blesse

E-Veritas: Quelles compétences avez-vous acquises aux RMC/CMR qui depuis, vous sont d’une grande utilité?

Lgén(ret) Maisonneuve: j’ai appris plusieurs choses au CMR qui, encore aujourd’hui, font partie de moi : les bases du leadership, les valeurs de « vérité, devoir, vaillance », ainsi que la gestion du temps. J’ai appris à faire l’équilibre entre le travail et la vie personnelle. J’ai appris que c’est important de travailler fort et de s’amuser aussi, mais de toujours respecter mes limites; et aussi que pour conserver une bonne santé, c’est important de bien manger et de rester en forme en s’entraînant sur une base régulière.

E-Veritas: Quand vous étiez élof, comment les élèves étaient-ils disciplinés ? Comment cela est-il comparable au présent ?

Lgén (ret) Maisonneuve: Lorsque j’étais élof, l’escadre des élofs était responsable de tout ce qui relevait de la discipline quotidienne. Les sanctions étaient infligées par l’escadre des élofs, chacun des élofs détenant les pouvoirs de sanction associés à son grade. Le commandant de l’escadre supervisait aussi son lot de parades d’accusations. Les Cadwins servaient de guide aux élofs séniors sur les sanctions possibles, les plus habituelles étant la drill, restriction dans les quartiers ou la restriction des congés. Aujourd’hui, conformément au Code de discipline militaire, la discipline est transparente et juste.

E-Veritas: Depuis votre retour en tant que Directeur des études, avez-vous été concerné par un aspect quelconque du domaine scolaire?

Lgén (ret) Maisonneuve: Oui, bien sûr, puisque les programmes d’études sont ma première responsabilité. Nous étions soucieux de satisfaire aux exigences du ministère de l’Éducation du Québec pour nous assurer que nos programmes nous permettent de recommander l’émission de diplômes d’études collégiales au Québec. À cette fin, le CMR Saint-Jean a adopté un programme de 75 jours d’enseignement par session. Cela signifie que nous commençons plus tôt en septembre et finissons une semaine plus tard en mai qu’au CMR du Canada. Le programme répond également aux exigences du CMR du Canada, ce qui permet au élève-officiers de poursuivre directement leurs études en deuxième année à Kingston dans des programmes d’arts, de science ou de génie. Puisque nos programmes comprennent de nombreux cours obligatoires, il ne reste que peu de place pour les cours en option, ou pour se spécialiser dans certain domaines (i.e. gestion) pour l’instant.

E-Veritas: Avez-vous travaillé à des colloques de recherche depuis votre retour en tant que Directeur des études ?

Lgén (ret) Maisonneuve: Oui, plusieurs. Par exemple, le CMR Saint-Jean a été l’un des trois partenaires organisateurs du colloque multidisciplinaire « Le Saint-Laurent en guerre (1608-2008) », qui a eu lieu au Musée de la civilisation de Québec les 6 et 7 novembre derniers et qui a compté 150 participants.

E-Veritas: En tant que Directeur des études, quelles sont vos tâches quotidiennes au CMR St-Jean?

Lgén (ret) Maisonneuve: Le poste avait une importante courbe d’apprentissage. J’ai été solidement appuyé par le doyen, M. Bernard Mongeau. J’ai été très content de constater le niveau de professionnalisme et l’esprit des professeurs du Collège. Puisque je suis responsable des deux composantes que sont les études et le bilinguisme, mes tâches principales sont la gestion des programmes académiques et l’éducation permanente, de superviser les différents aspects de l’administration, des politiques et des ressources humaines, particulièrement l’embauche des professeurs, etc. Je consacre beaucoup de temps à l’embauche des professeurs et à l’attribution de contrats. Même si la plupart des enseignants sont des employés de la fonction publique ou des militaires, certains sont sous contrat. Je travaille en étroite collaboration avec le major Bruno Castonguay, le directeur des élève-officiers, qui est responsable des composantes athlétisme et entraînement militaire, les deux autres aspects importants de l’instruction dispensée aux CMC. Nous avons établi des processus pour la gestion du volet académique; les réunions de révision des progrès académiques au Conseil éducatif fonctionnent bien. Il est important de créer une culture organisationnelle au sein de laquelle la division des études et la division militaire communiquent entre elles, apprennent à connaître les élofs et savent reconnaître et conseiller ceux qui ont des difficultés de tout ordre puisque c’est EUX notre raison d’être.

E-Veritas: En quoi votre expérience est-elle comparable à celle de d’autres directeurs des études ou recteurs?

Lgén(ret) Maisonneuve: Bien sûr, la plupart sont des universitaires « purs » qui détiennent un PhD. Bien que ne n’aie pas de doctorat, j’ai complété des études de 2e cycle. Contrairement aux universitaires civils conventionnels, je suis un ancien officier des FC, mais je suis en mesure d’établir des rapports avec les universitaires et d’adopter un point de vue académique. J’ai fait de la recherche, j’ai participé à des colloques et j’ai publié. J’ai enseigné à l’école de l’arme blindée ainsi que tout au long de ma carrière. Mes forces sont, bien sûr, du côté de l’administration et j’ai un très bon réseau de collègues à cause des années que j’ai passées en tant qu’officier de l’arme blindée. L’ancien Chef d’état-major de la Défense ainsi que l’actuel, par exemple, étaient de proches collègues.

E-Veritas: Avez-vous beaucoup de contacts avec les élofs depuis que vous êtes revenu en tant que directeur des études?

Lgén(ret) Maisonneuve: Bien que je n’enseigne pas en ce moment, j’ai des contacts réguliers avec les élève-officiers. Je visite les classes régulièrement et m’assure de voir les élèves dans les corridors. Contrairement à plusieurs écoles, les membres de la faculté du CMR Saint-jean passent beaucoup de temps avec les étudiants parce que nous mangeons dans la même salle à dîner le midi. Les classes sont peu nombreuses et intimes; elles ont en moyenne une quinzaine d’étudiants. J’essaie d’avoir le plus de contact possible avec les étudiants.

E-Veritas: Comment percevez-vous le changement au sein d’une institution riche sur le plan historique telle que l’est le CMR de St-Jean?

Lgén(ret) Maisonneuve: J’aime le changement et je crois que c’est quelque chose qui demeure constant. Dans mon dernier emploi au QG de l’OTAN à Norfolk, VA, nous étions responsables des transformations au sein de l’OTAN. Depuis les années 1990, le changement est un processus continu, sans « état final. » D’un autre point de vue, je ne crois pas qu’il faille changer pour changer. Je veux m’assurer que les changements apportent une amélioration. Il est important que le CMR Saint-Jean soit une institution flexible qui répond aux besoins actuels et futurs des Forces canadiennes. J’ai une certaine vision quant aux besoins futurs d’officiers dans les Forces canadiennes. Ayant servi dans les FC en tant qu’officier pendant de nombreuses années, j’ai développé un bon réseau et je suis près de la population que je sers. Je participe à des réunions au QGDN, à l’ACD et au CMRC à Kingston afin d’être au courant des changements et d’être en mesure de bien informer les leaders. Le défi est de définir les besoins des FC et d’ajuster les programmes en conséquence. Il est important que le CMRC et le CMR Saint-Jean soit coordonnés et synchronisés, voir complémentaires en ce qui a trait aux programmes.

E-Veritas: Aimeriez-vous voir le programme d’initiation au leadership des autochtones (PILA) adapté au CMR Saint-Jean?

Lgén(ret) Maisonneuve: Oui, nous sommes responsables de mettre en place un programme PILA au CMR Saint-Jean. Le Collège peut recruter des candidats auprès d’un assez grand bassin de population d’étudiants autochtones au Québec et partout au Canada qui pourraient bénéficier d’un programme pré-universitaire.

E-Veritas: Avez-vous joué dans une équipe du RMC/CMR ou étiez vous admirateur d’une équipe sportive du RMC/CMR?

Lgén(ret) Maisonneuve: J’ai été membre des équipes représentatives de gymnastique et de volleyball au CMRC. Au CMR Saint-Jean, je suis un partisan de plusieurs équipes, dont celles de course et de tae kwon do. Puisque j’aime rester en forme, j’utilise les installations sportives du CMR Saint-Jean, où j’ai souvent des contacts avec des élofs.

E-Veritas: Depuis que vous êtes revenu au CMR St-Jean, quels ont été les activités spéciales ou les évènements que vous avez le plus appréciés?

Lgén(ret) Maisonneuve: J’apprécie beaucoup les parades et la course à obstacles. Cette année, j’ai mis mon vieux casque de hockey et j’ai fait le parcours de la course à obstacles avec le commandant et le personnel afin de vérifier si le parcours était sécuritaire.

E-Veritas: Quels sont vos souvenirs de la vie sociale des élofs lorsque vous étiez étudiant?

Lgén(ret) Maisonneuve: En tant qu’élof, j’ai participé à de nombreux évènements d’envergure et à des bals au Collège accompagné de « blind date » de l’université Queens ou de l’hôpital général de Kingston. Je me souviens d’avoir été un de ceux qui avaient été choisis pour accompagner des filles de familles aisées au bal Cotillion, un évènement organisé en quelque sorte pour présenter ces jeunes femmes à la communauté de Kingston. L’ouverture d’ici quelques semaines d’un mess à Saint-Jean pour les élève-officiers est une très bonne chose.

E-Veritas: Avez-vous des histoires de fantôme du/des collège (s) militaire(s) ?

Lgén(ret) Maisonneuve: Non, je n’ai pas d’histoire de fantômes des collèges militaires à Kingston et à St-Jean.

E-Veritas: De quelles farces ou quelles plaisanteries vous souvenez-vous?

Lgén(ret) Maisonneuve: Lorsque j’étais commandant d’escadre, un élève est venu dans ma chambre à une heure du matin pour voler la ceinture rouge et or du COMA, qui était rangée dans une boîte à côté de mon lit. J’avais tendu un piège et le pauvre élève s’est fait prendre la main dans le sac. Même si le fait de se faire prendre lui a vraiment fait peur, il n’a finalement pas eu de conséquence. C’était bien drôle et on a tous bien rit.

E-Veritas: Qu’est-ce qui faisait rager les élofs sur le campus?

Lgén(ret) Maisonneuve: Les élofs étaient très agacés par le code vestimentaire. Il ne nous était pas permis de sortir du Collège habillés en tenue civile. Les élèves de première année sortaient en numéro quatre, ceux de deuxième et de troisième en numéro six. La mode des uniformes no 6 (i.e. jambe ample ou étroite) semblait toujours être en retard de quelques années sur la mode civile. Dans les années 1970, ce n’était pas à la mode d’avoir des cheveux courts ou des vêtements militaires. Même si l’on ne se faisait pas souvent agacer, les groupes d’élofs en numéro quatre ressortaient toujours du lot, et particulièrement aux parties de basketball contre Queens.

E-Veritas: De quelle façon les élofs se réveillaient-ils?

Lgén(ret) Maisonneuve: Lorsque j’étais recrue au sein de l’édifice LaSalle dans l’escadron Pontiac, je me souviens d’avoir été tiré d’un sommeil profond à cinq ou six heures du matin par le son de poubelles métalliques qu’on lançait dans le corridor et par la musique à tue-tête des séniors .

E-Veritas: Quelles habiletés avez-vous apprises en tant qu’élof et que vous faite encore bien aujourd’hui?

Lgén(ret) Maisonneuve: J’ai appris à prendre ma douche et à cirer mes chaussures rapidement. Je peux passer d’un sommeil profond à être prêt en quelques minutes ; cela agace beaucoup mon épouse (M0472 Maj (ret) Barbara Maisonneuve – RRMC/RMC 1990).

E-Veritas: Qui étaient vos camarades de chambre en première année?

Lgén (ret) Maisonneuve: Les élofs avec qui je partageais ma chambre dans l’escadron Pontiac étaient 10979 Dave Murray (RMC 1976), 10962 Bruce Lazenby (RMC 1976) et 10951 Tom Harbour (RMC 1976). Nous étions jumelés et il y avait une rotation à Noël. Je me tenais avec 17 gars formidables! Même si initialement il y avait seulement que des escadrons anglophones au CMRC, deux escadrons francophones/bilingues ont été formés : Lasalle et Wolfe pendant ma deuxième année. J’ai alors intégré l’escadron 7 (Wolfe) après ma première année. En troisième année, je suis revenu à Fort LaSalle, cette fois dans l’escadron 2 (LaSalle). En quatrième année, je vivais au quartier général de l’escadre des élof. En tant que COMA, j’avais une chambre, un bureau et une salle de bain formidables à moi seul! Tout au long du haut des murs du bureau étaient accrochés des portraits des anciens commandants d’escadre; je me demande s’ils sont encore là aujourd’hui.

E-Veritas: Lorsque vous étiez COMA, le RMC célébrait son 100e anniversaire,

Lgén (ret) Maisonneuve: Oui, plusieurs événements d’envergure ont eu lieu au cours de cette centième année. La Ville de Kingston a octroyé au Collège le Droit de cité pour la première fois en 1976. Je me souviens d’une rude pratique de parade sous la pluie menée par le Directeur des élofs, le lcol Tim Ryley, un excellent officier du RCR. La journée du Droit de cité était un jour ensoleillé, les drapeaux étaient déployés et le commandant, le bgén WW Turner, a marché avec nous. Nous avons paradé à travers la chaussée, où le Chef de la police nous a arrêtés pour nous demander ce qu’on faisait là. Le commandant a expliqué le but de notre parade et le Chef nous a accompagnés à l’hôtel de ville où le commandant a frappé à la porte de la mairie avec pommeau de son sabre. Le maire et le commandant ont prononcés des discours et j’ai ensuite donné l’ordre de fixer baïonnettes, retirer nos sabres et déferler nos drapeaux. Nous avons exercé notre droit de cité sous les battements de tambours de la fanfare du CMRC. Devant la mairie, je n’ai pas donné le bon mot de commandement, alors certains élofs se sont tournés du mauvais côté et se sont retrouvés face à face. Ça n’a pas été mon meilleur moment et j’étais très gêné. Après un certain temps, j’ai réussi à placer tout le monde comme il faut. Je me suis fait vraiment taquiner par mes confrères. Les familles des élèves et à peu près tout Kingston étaient venus voir la cérémonie.

E-Veritas: Lorsque vous étiez COMA, le CMRC s’est fait attribuer de nouveaux drapeaux.

Lgén(ret) Maisonneuve: Nous avons paradé sur la colline du parlement, où le gouverneur général, SE Jules Léger, a présenté les nouveaux drapeaux. L’ACOMA, 10903 Paul Amyotte (RMC 1976) et moi avons rencontré le premier ministre Trudeau avec le ministre de la Défense nationale James Richardson et le général Turner dans le bureau du premier ministre dans l’édifice Ouest. Le premier ministre Trudeau était un leader charismatique. Il portait un complet gris et une rose rouge sur le revers de son veston. Nous avons discuté des Forces canadiennes et de nos plans de carrière respectifs. Par la suite, nous avons reçu par la poste des photos autographiées de la main du premier ministre.

E-Veritas: Lorsque vous étiez élof, votre commandant était 2816 bgén (ret) William W. Turner, CD, ADC (RMC 1940). Quel souvenir avez-vous de lui?

Lgén (ret) Maisonneuve: Il était l’exemple même du leadership et de la classe, et madame Turner était une dame modèle. Le commandant était toujours disponible pour moi, ou pour n’importe quel élève d’ailleurs. C’était un homme attentionné, qui, même s’il semblait dur et intransigeant, appréciait beaucoup les élofs. Il ne manquait jamais une opportunité de m’envoyer des notes pour l’escadre ou me faire parvenir des photos à conserver. À ce jour, je me souviens encore du son de ses éperons lorsqu’il entrait lentement dans la salle à manger en grande tenue de mess ou encore lorsqu’il se levait lors de sa marche régimentaire au dîner. Probablement à cause de lui, je considère toujours la marche au pas ralenti de l’Artillerie comme étant la plus belle marche lente des FC. Et pour un officier de l’arme blindée, ce n’est pas peu dire!

10966 Lieutenant-General (ret`d) J.O. Michel Maisonneuve, CMM, MSC, CD (RMC 1976) is the Academic Director of Royal Military College Saint-Jean.

E-Veritas: Describe your recruit orientation in comparison to what is now happening at RMC St-Jean.

LGen(ret’d) Maisonneuve: I have “warm” memories of my recruit orientation which we called recruit camp at that time. As all ex-Cadets will tell you, my recruit orientation was “harder” than what is now happening at RMC St-Jean. During my orientation, cadets were under far closer supervision by the senior cadets themselves. The regular military staff were not involved in orientation. This was a good and bad thing. As a cadet, I didn’t see the Regular Force Squadron Commander, or any senior Non Commissioned Officers with the exception of the drill staff. There was only one captain per squadron.

E-Veritas: What is your view on skylarks at RMC St-Jean?

LGen(ret’d) Maisonneuve: I have no problem with skylarks at RMC St-Jean. I haven`t seen any skylarks so far. I believe that skylarks should stick to some basic principles, for example, do not cause physical damage. In the unlikely event there is damage, it should be fixable and fixed by the cadets. The skylark should be in good taste and not offensive. Most importantly, nobody gets hurt.

E-Veritas: What skills did you learn at RMC that have since been of great value to you?

LGen(ret’d) Maisonneuve: At RMC, I learned many things that are still with me today; the basics of leadership, the values of “truth duty valour,” and time management. I learned work-life balance. I learned that it is important to work hard and to play hard, but not too hard; and that to maintain good health, it is important to eat well and to stay fit through regular physical exercise.

E-Veritas: When you were a cadet, how were cadets disciplined? How does it compare to the present?

LGen(ret’d) Maisonneuve: When I was a cadet, the cadet wing was responsible for everything relating to routine discipline. The charge system was meted out by the cadet wing, with each cadet officer having powers of punishment commensurate with their rank. The cadet wing commander oversaw his share of orders parades. The Cadwins provided guidance to the senior cadets on the punishments. Common punishments consisted of extra drill, confinement to barracks or restricted leave. Now, discipline is more restricted, in accordance with the Code of Service Discipline, transparent and fair.

E-Veritas: Have you found yourself concerned with any facets of academics since returning as Academic Director?

LGen(ret’d) Maisonneuve: Yes, of course as academics are my responsibility. We were concerned with meeting the Ministry of Education of Quebec`s requirements to ensure our programmes would allow us to recommend the award of a CEGEP diploma in Quebec. To that end, RMC St-Jean has adopted an academic program of 75 “school” days per session. This means that we start school a week earlier in September and end a week later in the spring than RMC of Canada. The program meets RMC’s requirements, enabling cadets to go directly into 2nd year in Science, Arts or Engineering at Kingston. Since there are a number of core courses, there is not a lot of space for electives or to specialize in niche areas (e.g. business) at this time.

E-Veritas: Have you worked on any research symposia since returning as Academic Director?

LGen(ret’d) Maisonneuve: Yes, several. For example, RMC St-Jean was one of three sponsors of the multidisciplinary symposium « Le Saint-Laurent en guerre (1608-2008)» which was held at the Museum of Civilization in Quebec on the 6-7th of November 2008 with 150 participants.

E-Veritas: As Academic Director, what tasks do you perform on a day-to-day basis at RMC St-Jean?

LGen(ret’d) Maisonneuve: The position had a steep learning curve. I was greatly helped by the Dean of Studies, Dr Bernard Mongeau. I was pleased with the level of professionalism and ethos of the professors at RMC St-Jean. Since I am responsible for the academic and bilingualism components, my main tasks include overseeing the whole range of academic programme management, and continuing studies, administration, policy, human resources, and particularly hiring of professors. I spend a lot of time on staffing and contracting. Although most of the professors are public servants or military members, some are professors under contract. I work closely with Major Bruno Castonguay, the director of cadets, who is responsible for the military and athletic pillars.

We have created processes to manage the academic side; the monthly academic progress reviews at Faculty Board work well. It is important to create a culture where the academic and military wing communicate, get to know the cadets and can note and counsel cadets who are struggling for any reason since THEY are the reason we exist.

E-Veritas: How does your background compare to that of other academic directors or Principals?

LGen(ret’d) Maisonneuve: Of course, most are academics who hold a PhD. Although I don’t hold a doctorate, I have completed studies at the graduate level. I am an ex-CF officer as opposed to a conventional civilian academic, but I can relate to the academics and possess an academic point of view. I have performed research, presented at symposia and published. I have taught at the Armour School and throughout my career. My strengths are, of course, on the administrative side and I have a solid network of colleagues from my years as an armoured officer. The former as well as current CDSs, for example, were close colleagues.

E-Veritas: Do you have much contact with the cadets since returning as Academic Director?

LGen(ret’d) Maisonneuve: Although I am not teaching at the moment, I have regular contact with the cadets. I visit classes regularly and ensure I see the cadets in the hallways. Unlike many schools, the faculty spends quite a bit of time with the students at RMC St-Jean because we eat in the same dining room at lunch. The classes are small and intimate, averaging 15 people; I try to have as much contact with the cadets as possible.

E-Veritas: How do you feel about change in such a storied institution as RMC Saint-Jean?

LGen(ret’d) Maisonneuve: I love change and believe it will remain constant. In my last job at NATO HQ in Norfolk, VA, we were responsible for the transformation of NATO. Since the 1990s, change has been a never ending process, with no end-state. On the other hand, I don’t believe in changing for the sake of change. I want to be sure that the change is for the better. It is important for RMC St.-Jean to be an adaptable organization that meets the Canadian Forces’ needs of today and of tomorrow. I have some insights as to the needs of future officer in the Canadian Forces. As a long-serving CF officer myself, I have a good network and I am close to the population I serve. I attend meetings at NDHQ, Canadian Defence Academy and RMCC to keep abreast of changes and to keep the leaders well informed. The challenge is to define the needs of the CF, and to adjust the programs accordingly. It is important that programs at RMCC and RMC St Jean are coordinated and in sync – complementary.

E-Veritas: Would you like to see the Aboriginal Leadership Opportunity Year (ALOY) program adapted for RMC Saint-Jean?

LGen(ret’d) Maisonneuve: Yes. We are responsible for putting an ALOY program in place at RMC St-Jean. RMC St-Jean can recruit from a relatively large population of Aboriginal students in Quebec and throughout Canada who could benefit from pre-university preparation.

E-Veritas: Did you play on a RMC team/are you a fan of any RMC/CMR sport teams?

LGen(ret’d) Maisonneuve: I played on the representative gymnastics and volleyball teams at RMCC. At RMC St-Jean, I am a fan of a number of teams including running and tae kwon do. Since I like to stay in shape, I use the gymnasium facilities at RMC St-Jean and often have contact with cadets there.

E-Veritas: Since you have been back at RMC Saint-Jean, what have been your favourite special events?

LGen(ret’d) Maisonneuve: I enjoy the parades, and the obstacle course. This year, I wore my old hockey helmet and ran the obstacle course with the Commandant and the staff to make sure it was safe.

E-Veritas: What do you recall about social aspects of cadet life?

LGen(ret’d) Maisonneuve: As a cadet, I attended a number of large-scale social events and balls at the College with blind dates from Queens University or Kingston General Hospital. I recall being chosen along with several others to escort daughters of wealthy families to the Cotillion Ball which was an event to kind of “present” these young ladies to the community. It will be nice for the cadets at RMC St-Jean to have their own mess in a few weeks.

E-Veritas: Do you have any ghost stories from the military college(s)?

LGen(ret’d) Maisonneuve: I don`t have any ghost stories from RMC or RMC St-Jean.

E-Veritas: What skylarks (practical jokes) do you recall?

LGen(ret’d) Maisonneuve: When I was Cadet Wing Commander, a cadet came into my bedroom at 1 AM to steal the Cadet Wing Commander’s sash, which was stored in a box beside my bed. I had set a trap and the poor cadet was caught in the act. Although getting caught scared the hell out of the cadet, he was ultimately let off the hook. It was all good fun and we laughed a lot.

E-Veritas: What do you recall driving cadets crazy on campus?

LGen(ret’d) Maisonneuve: Cadets were irritated by the dress rules. We were not permitted to walk out of the college in civilian dress. First Years walked out in number 4s, Second and Third Years in number 6s. The fashion of the number 6 uniforms (e.g. wide leg, narrow leg) always seemed to be a few years behind the fashion. In the 1970s, it was not fashionable to have short hair or military clothes. Although we didn’t often get picked on, a group of cadets in number 4s stood out always, and especially at the basketball games against Queens`.

E-Veritas: How did cadets wake up?

LGen(ret’d) Maisonneuve: As a cadet recruit in LaSalle block in Pontiac squadron, I recall being awoken from a sound sleep at 5-6 am by the sound of metal garbage cans being thrown down the hall and very loud music being played by the seniors.

E-Veritas: What skill did you learn to do as a cadet that you still do well?

LGen(ret’d) Maisonneuve: I learned to shower and polish shoes quickly. I can go from a sound sleep to ready in minutes; this annoys my wife (M0472 Maj(ret) Barbara Maisonneuve – RRMC/RMC 1990) greatly….

E-Veritas: Who were your roommates in first year?

LGen(ret’d) Maisonneuve: My roommates in Pontiac Squadron were 10979 Dave Murray (RMC 1976), 10962 Bruce Lazenby (RMC 1976) and 10951 Tom Harbour (RMC 1976). We were doubled up and changed roommates at Xmas. I hung out with 17 great guys. Although there were initially only English squadrons at RMC, two francophone/bilingual squadrons were formed: LaSalle & Wolfe in my second year and so I moved after first year to 7 (Wolfe) Squadron. In my third year, I came back to Fort LaSalle, this time in 2 (LaSalle) Squadron. In my fourth year, I lived in Cadet Wing Headquarters at RMC. As CWC, my single bedroom with office and bathroom was fabulous. Along the top of the walls of the office room there were black and white headshots of the old cadet wing commanders; I wonder if they are there today.

E-Veritas: When you were CWC, RMC celebrated the Centennial year.

LGen(ret’d) Maisonneuve: Yes; during Centennial year, there were a great number of large-scale events. The City of Kingston granted RMC the Freedom of the City for the first time in 1976. I recall a brutal parade practice in the rain, led by the DCdts, LCol Tim Ryley, a fine officer from The RCR. The actual Freedom of the City was a perfect sunny day, with flags flying and the Commandant, BGen WW Turner marched with us. We marched across the causeway, where the Chief of Police stopped the parade and asked what we wanted. The Commandant explained the purpose of our parade and the Chief accompanied us to City Hall where the Commandant knocked on the door of City Hall with the pummel of his sword. The Mayor and Commandant spoke and then I gave the order to fix bayonets, pull out our swords and unfurl our flags. We exercised our Freedom of the City, with the drums of the RMC band beating. In front of City Hall, I issued the wrong command, so that some cadets turned the wrong way and were facing each other. It was not my best moment and I was thoroughly embarrassed. After a time, I got everyone turned properly and we moved out. I got really razzed about it. The cadets’ families and it seemed most of Kingston had turned out for the ceremony.

E-Veritas: When you were CWC, RMC was granted new colours.

LGen(ret’d) Maisonneuve: We paraded on Parliament Hill in Ottawa where the Governor General, HE Jules Léger presented the new colours. The DCWC, 10903 Paul Amyotte (RMC 1976) and I met Prime Minister Trudeau, with the Minister of National Defence James Richardson and General Turner in the Prime Minister`s office in the West Block. Prime Minister Trudeau was a charismatic leader. He wore a grey suit with a red rose on the lapel. We chatted about the Canadian Forces and our respective career plans. We later received photos autographed by the Prime Minister in the mail.

E-Veritas: When you were a cadet, your commandant was 2816 BGen(ret) William W. Turner, CD, ADC (RMC 1940). What do you recall about him?

LGen(ret’d) Maisonneuve: He was the epitome of leadership and class, and Mrs Turner was the model of a lady. The commandant always had time for me, or any other cadet, for that matter. He was a thoughtful man, who although appearing tough and unbending, had a soft spot in his heart for cadets. He never missed an opportunity to send notes to me for the Wing, or to forward some photo for safekeeping. To this day, I still remember the sound of his spurs as he slowly walked into the dining room in full mess kit, or him standing up for his Corps march at dinner. Probably because of him, I still think of the Artillery slow march as the most beautiful slow march in the CF – and for an Armoured officer that is saying something.

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