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The Expedition Club is a team of cadets who compliment RMCC’s officer-training system with leadership opportunities on a global scale. Facing the globalized future, these cadets recognize two certainties: one, in an era of asymmetric conflict, practically understanding why the world works is invaluable; and two, given the complex nature a modern warfare, spearheading this education as officers-in-training is an incredibly strategic investment.

During the past two-years cadets have honed their leadership skills beyond the campus in real-world settings at the ends of the Earth. This following leadership series shines a light on the cadets who have led adventure, academic and cultural missions — in some cases at personal cost — that have added tremendous value to RMCC’s growing international reputation for innovation and long-term thinking.

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L’Arctique change

Élof II Paquette (26268)

Cet été, j’ai dirigé l’expédition Baffin 2012 durant laquelle j’ai eu l’occasion de vivre dans trois différentes communautés inuites du Nunavut : Iqaluit, Qikiqtarjuag et Pangnirtung. Dans chacune de ces communautés, on peut voir le changement. L’homme blanc a modifié le mode de vie des Inuits. Les indices sont partout. Les Inuits en sont pleinement conscients.

Même si j’étais encore au Canada, mon pays d’origine, j’étais complètement dépaysée. Les Inuits ont une culture différente de la nôtre, les « hommes blancs ». C’est dans cet environnement que j’ai pu constater de mes propres yeux l’influence de ces hommes blancs sur la culture traditionnelle des Inuits, les premiers habitants du Canada.

Premièrement, l’alimentation. À mon arrivée à Pangnirtung, les personnes locales étaient dans tous les états, car il ne restait plus de Pepsi! En effet, le bateau cargo allait arriver dans quelques jours pour réapprovisionner la communauté et il n’y avait plus une seule cannette de boisson gazeuse sur les étagères de l’épicerie, et je l’ai vu de mes propres yeux. Le dernier prix sur la tablette (vide) : 4$ par cannette! En général, l’alimentation des Inuits n’était pas très bonne : croustilles, boisson gazeuse et nourriture remplie d’agents de conservation. Je me suis questionnée un peu pour me rendre compte qu’en fait c’est l’installation par l’homme blanc d’épiceries à rayons qui a remplacé l’alimentation traditionnelle dans l’Arctique qui consistait à pêcher, chasser et cueillir des plantes.

C’est en parlant avec des personnes âgées qui avaient vécu toute leur vie dans la communauté inuite que j’ai pu constater l’ampleur des changements climatiques. Des montagnes qui étaient couvertes de neige à l’année sont maintenant dégelées quelques mois durant l’été. Et ce changement peut être constaté par la même personne, c’est-à-dire en l’espace d’une vie humaine!

La complexité du système social et politique affecte aussi les Inuits. L’un de nos guides nous a expliqué qu’il avait cessé de s’impliquer dans la politique du Nunavut pour être à la maison et supporter sa fille qui allait commencer ses études postsecondaires à Ottawa. De plus en plus, les Inuits comprennent que l’éducation qu’ils peuvent recevoir dans leur communauté n’est pas suffisante pour pouvoir survivre dans un Canada géré par l’homme blanc. Pour comprendre les enjeux politiques et environnementaux, ils ne peuvent plus se fier à leurs ancêtres et leurs traditions.

Finalement, il n’est pas difficile de se rendre compte que l’Arctique change. Il est vrai que l’Arctique, ce n’est plus que des igloos, des « Eskimos » et des ours polaires. Mais là n’est pas le plus grand changement. On a beau lire des livres, visionner des documentaires ou encore visiter des musées, rien ne vaut l’expérience sur place pour réellement constater le changement.

L’ouverture d’esprit et les prises de conscience qui viennent en sortant de son chez soi sont inestimables. À vrai dire, dans le système où les Élèves Officiers du CMRC seront portés à agir et performer, il semble indispensable que chacun et chacune puissent faire l’expérience d’autres cultures et du leadership qu’offre la planification et l’exécution d’expéditions culturelles et d’aventure dans des zones reculées du monde. Le Club d’expédition du CMR offre ce genre d’opportunité tout comme l’expédition Baffin 2012 et bien d’autres. Sans aucun doute, il s’agit ici d’un moyen efficace d’améliorer la qualité de la formation des futurs officiers des Forces canadiennes.

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