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RMCC Expedition Club Update

The RMCC Expedition Club is pleased to announce its success at RECSPO this past week, an event which gathered well over 200 new members to the Club. In the coming weeks the Executive Committee looks forward to presenting its membership many local outdoors events, a social media-friendly communications strategy, an exciting Annual General Meeting, an adventure training expedition, and a charitable expedition with a possible Queen’s University connection. Much more to follow!

For cadets: if you have yet to have a high-level leadership experience at the College, pay close attention to announcements — coming expeditions are designed for you!

– 25881 OCdt (IV) Anthony Matlock, Founder & Director of Communications

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Amazon Expédition – Partie II

par 25842 OCdt (IV) Constance-Aurélie Ratelle

Du 12 au 26 août dernier, 15 membres du club d’expédition du Collège militaire et moi-même, avons participé à une expédition d’aide humanitaire et d’exploration en Équateur. Notre objectif pour ce voyage : aider une communauté équatorienne en construisant des installations sanitaires, expérimenter la vie dans la jungle et profiter de la richesse et de la beauté de la cordillère des Andes. Deux semaines pour apercevoir l’Équateur c’est bien peu, malgré tout nos objectifs d’entraide et de soutien ont été atteints et on peut même dire que le Canada bénéficie maintenant d’une très bonne réputation à l’étranger. Dans les prochaines semaines, plusieurs articles paraîtront détaillant les différentes étapes et activités de notre voyage. 

Journées 1 à 5 : Construction d’installations sanitaires

On ne se le cachera pas, l’aspect le plus inquiétant d’un voyage comme celui-ci est le financement. Nous n’avions que quelques semaines pour préparer plusieurs campagnes de collecte de fond et malheureusement pour nous, le temps a manqué. Malgré ce détail, l’équipe de financement du club a pu, pendant l’été, amasser un petit magot qui nous a servi comme fonds d’urgence. Considérant les coupures budgétaires qui avaient été faites quelques semaines auparavant dans le budget du Collège, celui-ci n’a pu nous soutenir financièrement comme nous l’aurions espéré. L’argent n’étant toutefois pas un obstacle à ce voyage, nous étions préparés à débourser le plein montant et c’est ce que nous avons fait.

Ville de Misahualli entourée par la jungle

 Après une longue journée de voyagement, nous sommes arrivés à minuit à l’aéroport de Quito, capitale de l’Équateur, pour rejoindre les deux coordonnateurs du groupe, Barbara et Alejandro. Une fois les douanes passées et nos en main bagages, nous avons tous embarqué dans un autobus voyageur qui nous amena à Misahualli, petite ville touristique située sur la rive de la rivière Napo, une des principales sources de l’Amazone. Cinq heures de route pour parcourir 200 km, c’est la réalité lorsque l’on veut traverser les Andes. Ce fut donc une nuit assez mouvementée à bord d’un autobus bruyant.

Vers 5h30 du matin, nous sommes arrivés à notre petite auberge et avons fait connaissance avec les différents guides du groupe. Après quelques minutes de discussion, nous avons pris possession de nos chambres et avons dormi pendant quelques heures avant de visiter la ville et la communauté avec laquelle nous allions travailler. Cela va sans dire que l’environnement équatorien est très différent des paysages canadiens que nous connaissons. Des maisons en béton au toit de tôle, des poulets et des coqs qui se promènent librement dans la ville, des singes qui tentent de voler tout ce qui peut leur paraître appétissant, des routes de roches et de terre, des coquerelles et des sauterelles géantes qui nous accompagnent lorsque l’on dort, tous ces détails ne font pas partie de notre réalité quotidienne, mais s’avèrent essentiels afin d’ expérimenter l’Équateur.

Lors de notre première journée de travail, le groupe a été divisé en deux : 11 personnes allaient travailler avec les maçons afin de creuser des fausses sceptiques et commencer à construire les installations alors que les cinq autres allaient travailler avec les enfants pour leur enseigner quelques mots d’anglais.

Installation sanitaire une fois terminée. En 5 jours nous avons réussi à terminer 4 toilettes comme celle-ci qui seront utiles à 4 familles différentes

 L’équipe responsable des installations a dû travailler fort la première journée, car celle-ci était critique. Tous les matériaux devaient être transportés sur les différents sites : 15 poches de ciment de 100 lb chacune, 300 briques de béton, des brouettes, des pelles, des truelles, des seaux et du sable en quantité industrielle. Pas de chômage pour les maçons en herbe! La première étape était de creuser les différentes fausses sceptiques. Une fois cette étape complétée, la construction pouvait réellement commencer.

Stacey Cusan et une petite fille de la communauté après avoir fabriqué un cochon en feutre

 Les cinq élof responsables de l’éducation ont, eux aussi, travaillé fort! Tenter de communiquer avec de jeunes enfants qui ne parlent qu’en espagnol s’est avéré plus difficile que ce que nous l’avions imaginé. Malgré cette barrière nous avons tout de même réussi à leur enseigner quelques mots tels : thank you, please, « my name is… », « I am … years old »,  etc. En retour, ils nous ont à leur tour enseigné quelques mots d’espagnol et de Kishwa, le principal dialecte parlé en Amérique du Sud. Pour les divertir, après chaque leçon une heure était allouée au bricolage. Chaque jour, la professeure proposait un thème différent : les anges, les cochons, etc. Une fois la classe terminée, nous allions rejoindre le groupe des maçons pour dîner puis continuer les travaux pendant l’après-midi.

Les 4 premiers jours ce sont déroulés ainsi entre la maçonnerie, les enfants et le transport de sable. La dernière journée fut la plus gratifiante puisque nous avons aidé à distribuer des médicaments anthelminthiques[1] aux enfants. Certains enfants étaient infestés de parasites intestinaux. La cause de ce problème est l’eau contaminée dont ils s’abreuvent et comme certaines familles n’ont pas d’eau courante, ils doivent utiliser l’eau de la rivière. C’est une situation qui, évidemment, ne pourra se régler en quelques jours, mais les installations construites par notre groupe aident considérablement à enrayer ce problème.

Deux jeunes enfants de la communauté de Kachiwañushka

 Nous avons, par la suite, donné un cours de premiers soins aux femmes du village. Dans un environnement aussi hostile, il est important pour eux de connaître les différents soins de base quant aux brûlures, aux morsures de serpents, aux entorses, etc. À la fin de la journée, nous avons distribué des jouets que nous avions rapportés du Canada; plus de 150 enfants ont bénéficié à la fois d’aide médicale et de joujoux. Nous pouvions ressentir la gratitude de chaque habitant; c’était un sentiment incroyable. Le plus difficile pendant cette semaine a été de constater la pauvreté dans laquelle ces enfants et adultes vivent. Ils ne sont pas malheureux, loin de là, puisque c’est une culture tout simplement différente de la nôtre, mais de constater que leurs mauvaises conditions de vie a un impact négatif sur leur santé et leur développement est difficile à encaisser. La semaine a malgré tout été remplie d’expériences tout aussi incroyables les unes que les autres et nous en sommes tous sortis grandis.



[1] Vermifuge.

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